Conseils esthétiques

Cicatrice d’acné : que faire ?

L’acné est une maladie inflammatoire chronique du follicule pilo-sébacé (derme moyen) du visage, du décolleté ou du dos, et qui touche 90% des adolescents mais aussi 15% des adultes jeunes, notamment lors :
–        De changements hormonaux (modification de pilule, péri-ménopause…)
–        De période de stress intense chronique (par modification de la flore intestinale : dysbiose)
–        D’intolérance alimentaire, liée à une alimentation monotone, qui va créer une micro-inflammation intestinale avec une dysbiose, puis une hyperperméabilité intestinale, laissant passer des allergènes ou des bactéries intestinales, qui vont sur-stimuler le système immunitaire présent autour du tube digestif.
Il existe des formes sévères comme l’acné kystique ou nodulaire qui sont les plus à risque de séquelles cicatricielles – surtout si l’on cherche à les gratter (perçage compulsif), pouvant laisser des traces indélébiles.

On distingue alors différents types de cicatrices :
–        En creux : « pores dilatés », « cratères » ou « pic à glace » (profondes et étroites).
–        En relief : « hypertrophique » ou « chéloïde », notamment chez les phototypes élevés (PT 5-6).
NB : une tache rouge ou brune n’est pas considérée comme une « cicatrice » ; le traitement est différent.

C’est pourquoi il ne faut jamais banaliser une poussée, même au moment de l’adolescence. Plus l’acné est sévère et la mise en route du traitement tardive, plus le risque de cicatrices est important : le meilleur traitement des cicatrices d’acné est la prévention de l’acné elle-même.

Ø  Quelques règles d’hygiène :

•       Ne jamais « toucher », « gratter » un bouton blanc / rouge (furoncle)
•       Lutter contre le stress et bien dormir
•       Se laver les mains régulièrement et ne pas porter les mains à son visage
•       Se nettoyer le visage le matin et le soir avec un savon purifiant aux acides de fruits (AHA)
•       Avoir une alimentation saine et variée en évitant les aliments provoquant une poussée d’acné.

Cependant, ces règles d’hygiène préviendront les futures cicatrices ; pour les cicatrices déjà existantes, le tissu cicatriciel a déjà consolidé votre peau, et les dégâts sont irréversibles… ou presque ! Les lésions d’acné doivent être traitées dès que possible, car une fois installées, il est plus difficile d’en venir à bout.

Ø  Différentes approches thérapeutiques :

•       La vitamine A acide (rétinoïde) en crème sur plusieurs mois, pour diminuer l’épaisseur de la couche cornée de la peau par desquamation superficielle de l’épiderme (ex : Effederm®).

•       Le Microneedling-peeling (dermaroller + peeling moyen TCA 15%) : 200 à 300e TTC / séance.

•       La Chémoabrasion antérieure (papier de verre + dermapen + peeling moyen 15%) avec port d’un masque de poudre jaune (Sous Gallathe de Bismuth) durant 7 jours : 850e TTC / séance.

•       Les lasers resurfaçants (Erbium / CO2) pour la formation de micropuits, la désépidermisation et l’action thermique : 450 à 600e TTC / séance.

•       La Radiofréquence intra-dermique fractionnée (Vénus Viva® / Génius®) : 250 à 450e TTC / séance.

•       La Subcision à l’aiguille / à la canule, suivie d’une séance d’injection très superficielles d’acide hyaluronique (technique blanching intra-épidermique) : 360 à 660e TTC / séance.

•       Les injections de corticoïdes locaux (Diprostène®) pour les cicatrices en relief, avec l’utilisation quotidienne de pansements siliconés durant plusieurs mois.

•       La carboxythérapie qui va injecter du gaz carbonique sous la peau, afin de décoller les plans et stimuler la remise en tension des tissus : 150 à 300e TTC / séance.

Dans tous les cas, il ne faut pas de poussée inflammatoire depuis au moins un an, au risque de provoquer une réaction inflammatoire après le traitement, et donc une nouvelle poussée d’acné.
Il faudra répéter au moins 5-6 fois les séances, à espacées d’un mois entre chaque et attendre au minimum 6-8 semaines pour voir un début d’amélioration ; c’est le temps nécessaire pour relancer la synthèse de collagène (néocollagénogénèse). En cas de forme grave à risque de récidive, une couverture antibiotique est nécessaire.

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