Bronchite – antibiotiques pas systématiques !
Les symptômes débutent par une atteinte ORL, puis « descendent » sur les bronches, en deux temps :
Phase sèche (3 – 4 jours) :
- toux sèche, quinteuse et douloureuse
- brûlures retrosternales
- fièvre
- maux de tête
- courbatures
- auscultation pulmonaire normale
Phase humide :
- toux productive
- expectorations séro-muqueuses, voire muco-purulente
- ronchi et sibilants à l’auscultation
A ce stade, pas de bilan infectieux ni de radiographie sont nécessaires.
L’évolution est favorable, en 10–15 jours, avec parfois persistance de la toux sèche sur plusieurs semaines.
Il peut y avoir certaines complications :
- surinfection bronchique avec persistance des expectorations muco-purulentes jaunes pendant plus de 7 jours,
- décompensation d’une insuffisance respiratoire ou d’un asthme, avec des sifflements,
- troubles respiratoires chez l’enfant par obstruction des voies nasales.
Le traitement est donc purement symptomatique, avec une désobstruction rhino-pharyngée par du sérum physiologique, un antitussif en sirop type TOPLEXIL® ou CALMIXENE® (phase sèche) ou fluidifiant bronchique type MUCOMYST® (phase humide) et de l’aspirine.
Cependant, un traitement antibiotique peut être nécessaire :
- plus de 7 jours de sécrétions muco-purulentes chez un sujet sain (amoxicilline)
- présence de râles bronchiques chez un fumeur (amoxicilline)
- chez l’insuffisant respiratoire chronique, par amoxicilline + acide clavulanique (AUGMENTIN® 2g/24h), céphalosporine (ZINNAT®) ou quinolone (OFLOCET®).
L’adjonction de corticoïde type SOLUPRED® ou CORTANCYL® (à 0,5 mg/kg) est systématique chez l’asthmatique et en cas de traitement antibiotique.
Et surtout, arrêt du TABAC impératif