Conseils médicaux

Herpès génital… attention !

L’herpès génital est une maladie virale, contagieuse, due à HSV de type 2 (le plus souvent), considérée comme une maladie sexuellement transmissible qui concerne environ 10 % de la population française.

Les lésions herpétiques sont de petites cloques apparaissant sur une zone rouge qui picote ou qui brûle, plus ou moins gonflée. Le liquide des cloques devient purulent, puis des croûtes apparaissent et tombent en quelques jours sans laisser de cicatrices. Parfois, elles sont à peine reconnaissables (simple picotement, simple rougeur) tant elles sont discrètes, mais néanmoins transmissibles.

La transmission se fait lors de rapports sexuels par contact avec une personne déjà porteuse d’herpès, par auto-contamination à partir des lésions de la lèvre ou du sexe par l’intermédiaire des doigts vers d’autres zones (les narines ou les yeux), professionnelle, entre une infirmière ou un médecin et son patient ; lors de l’accouchement, le virus touche aussi le nouveau-né et peut alors avoir de graves conséquences.
Le virus se cache dans les nerfs du territoire cutané par lequel il a pénétré l’organisme et peut rester là endormi toute une vie, sans jamais se manifester, ou alors se réveiller de temps en temps, sous l’effet de stimulations diverses, telles que fatigue, fièvre, stress, règles, traumatisme dentaire ou sexuel, soleil… ou tout autre cause qui rende le sujet plus “vulnérable”.
2 millions de personnes sont touchées par l’herpès génital dont seulement 20 % ont conscience de leur affection (60 % restent non diagnostiquées, 20 % n’ont aucun signe visible.

En dehors des poussées :

  • Le port du préservatif est fortement conseillé, obligatoire même en cas de rapports avec de nouveaux partenaires.

En cas de poussée :

  • L’abstention sexuelle est préférable car le préservatif ne protège que les zones qu’il recouvre et les lésions peuvent être en dehors.
  • Utilisez des serviettes de toilette personnelles.
  • Ne portez pas de pantalons serrés qui nuisent à une bonne et rapide cicatrisation ; préférez les sous-vêtements en coton.
  • Ayez une hygiène très stricte : lavez-vous les mains après chaque passage aux WC.
  • Consultez votre médecin dès les premiers signes : picotements, brûlures, démangeaisons. Il vous prescrira un médicament qui soulage, abrège la poussée et limite la contagiosité.
  • En cas de grossesse, informez aussitôt votre médecin ou la sage-femme, qui sauront prendre les mesures de traitement et de surveillance du bébé qui s’imposent.
  • Des poussées minimes, très discrètes, sont parfois confondues avec des mycoses ou autre irritation urinaire : n’hésitez pas à en parler à votre médecin, voire à demander à faire des prélèvements à la recherche d’herpès.
  • En cas de poussées fréquentes (>6/an), un traitement à long terme (6 mois à 1 an) peut être proposé pour diminuer le nombre de récidives, le risque de contagiosité et améliorer l’inconfort.
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