Otite séromuqueuse… Ce n’est pas infectieux !
Dans les facteurs favorisant, on retrouve :
- le tabagisme passif,
- la vie en collectivité,
- le reflux gastro-oesophagien (à bas bruit des fois),
- la carence en fer.
Les symptômes sont caractérisés par :
- des douleurs de l’oreille,
- un écoulement clair et épais du conduit auditif externe,
- une durée supérieure à 3 mois,
- voire des douleurs de l’oreille, des otites à répétition ou encore une baisse de l’audition.
L’objectif thérapeutique est d’éviter l’instauration d’un cercle vicieux entre « Otite Moyenne Aigue » et « Otite Séromuqueuse », voire Otite Moyenne Chronique (2 % des cas) :
La prévention :
La supplémentation en fer permet de diminuer de 30 % la survenue d’Otite Aigue. Par contre, l’antibioprophylaxie, qui vise à réduire le nombre de poussées infectieuses, est INTERDITE, du fait de la création de résistance bactérienne par la suite.
De plus, il convient de corriger les facteurs favorisants et, dès que l’enfant le pourra, éviter de renifler ce qui favoriserait les poussées : mouchage fréquent !!
La vaccination antipneumococcique (- 10 %) et la vaccination anti-grippale (- 30 %) permettent aussi de diminuer la fréquence des otites…
Le traitement médical :
Il est symptomatique et utilise les vasoconstricteurs en spray nasal, les anti-allergiques type AERIUS, les anti-inflammatoires type ADVIL et les fluidifiants bronchiques, type MUCOMYST®, voire les corticoïdes en cas de gênes majeures. Il est recommandé aussi de réaliser une manœuvre de Valsalva afin de favoriser la ventilation régulière des trompes d’Eustasche.
Le traitement chirurgical :
Consiste en l’ablation des végétations (dès 1 an), associé à l’exérèse des amygdales, ce qui permet de diminuer la fréquence des poussées.
Les aérateurs transtympaniques, posés dans le même temps chirurgical, sont indiqués dès 2 ans, lorsqu’il existe une Otite séromuqueuse persistante depuis au moins 3 mois malgré un traitement médical bien conduit, ou sans délai, en cas de surdité de plus de 25 dB associée.
Il ne faut donc pas la négliger car elle représente la première cause de surdité de transmission de l’enfant.