Conseils médicaux

Tabac : dangereux pour la santé ?

Arrêter de fumer permet de préserver son capital santé ; les bénéfices sont rapides et nombreux… Il n’est jamais trop tard pour arrêter de fumer, même si on a fumé longtemps !

En moins d’une semaine :

  • Au bout de 20 mn : la tension et les pulsations du cœur redeviennent normales.
  • Au bout de 8h : le monoxyde de carbone – issu de la fumée de cigarette, dans le sang diminue de moitié. L’oxygénation des cellules redevient normale.
  • Au bout de 24h : les poumons éliminent le mucus et les résidus de fumée. Le corps ne contient plus de monoxyde de carbone. Le risque d’infarctus diminue déjà…
  • Au bout de 48h : Le corps ne contient plus de nicotine ; l’odorat s’améliore et l’on retrouve la saveur des aliments.
  • Au bout de 72h : respirer devient plus facile ; les bronches se relâchent et on se sent plus énergique.

En moins d’un an :

  • Au bout de 2 à 12 semaines : la toux et la fatigue diminuent, on récupère du souffle et on marche plus facilement.
  • Au bout de 3 à 9 mois : les problèmes respiratoires et la toux disparaissent. La voix devient plus claire et le fonctionnement des poumons augmente de 10%.
  • Au bout d’1 an : le risque d’infarctus du myocarde diminue de moitié et le risque d’accident vasculaire cérébral rejoint celui d’un non-fumeur.

Et au-delà d’un an :

  • Au bout de 5 ans : le risque de cancer du poumon diminue de moitié.
  • Au bout de 10 ans : l’espérance de vie est celle d’une personne n’ayant pas fumé.

Pourquoi se faire aider ?

Arrêter de fumer n’est pas facile car la dépendance au tabac est double :

  • Psychologique : votre « tête » en a besoin ; c’est le résultat d’un rituel, de gestes automatiques, associés à des émotions (plaisirs, stress), à l’environnement (convivialité).
  • Physique : votre « corps »en a besoin en raison de la nicotine présente dans le tabac et qui agit sur le système nerveux central. La non-satisfaction entraîne un manque. Les anciens fumeurs ont fait plusieurs tentatives avant d’arrêter de fumer définitivement…

Comment surmonter votre dépendance psychologique ?

  • Pour plus de réussite, choisissez un jour « J » dans la période la plus favorable (début de semaine, vacances, anniversaire, nouvel an…).
  • Jetez paquets de cigarettes, briquets et cendriers.
  • Arrêter de fumer avec votre conjoint(e) s’il (elle) fume, cela sera plus facile.
  • Prévenez vos proches que vous cessez de fumer et demandez leur de respecter cette décision (ne pas fumer devant vous et ne pas proposer de cigarettes)
  • Préparez vous au « désir de fumer » – brutal, intense mais fugace (3-4 mns), et prévoir de quoi ne pas craquer (boire un grand verre d’eau, croquer un fruit ou un oignon, mâcher un chewing-gum, changer d’activité ou de pièce, compter jusqu’à 100, téléphoner…).
  • Evitez les situations associées à la prise de cigarettes (café, apéritif…), préférez les lieux publics non-fumeurs (restaurants et café sans terrasses…)
  • Trouvez des compensations à la cigarette, remplissez votre emploi du temps pour limitez les envies de fumer !!! sports, loisirs, mais pas de grignotages !!

Comment surmonter votre dépendance physique ?

La première étape est d’évaluer votre dépendance physique (ou dépendance à la nicotine) à l’aide d’un test spécifique (test de Fagerström). Si vous êtes dépendant physiquement, un substitut nicotinique par pastilles et/ou patchs vous aidera à mieux résister à la tentation.

Comment se faire aider ?

  • Le soutien des professionnels de santé : l’accompagnement, les conseils et le suivi que peuvent vous apporter votre médecin ou votre pharmacien seront précieux pendant les 6 premiers mois d’arrêt du tabac. Si vous avez déjà échoué, contactez un tabacologue.
  • Le soutien psychologique : arrêter de fumer nécessite un environnement familial et social favorable. Si vous pensez que les difficultés sont trop importantes, un soutien psychologique et/ou un traitement temporaire peuvent augmenter vos chances.
  • La diététique : dans les mois qui suivent l’arrêt, 2/3 des fumeurs prennent du poids (2.8 kg chez l’homme et 3.8 kg chez la femme) ; c’est votre poids normal en fait si vous ne fumiez pas !! Une consultation diététique et la reprise du sport vous permettront de minimiser les dégâts.
  • Arrêter n’est pas qu’une affaire de volonté mais aussi une affaire de méthode. Si vous n’y arrivez pas, ce n’est pas parce que vous êtes « faible » devant le tabac, mais plutôt parce que vous n’avez pas toutes les cartes en main.

Vous avez recommencé à fumer ?

La rechute n’est pas un échec, mais plutôt un accident de parcours, un événement normal dans l’apprentissage du sevrage :

  • Rechute à cause d’une dépendance physique : un événement, un stress ou un contexte enfumé.
  • Rechute à cause d’une prise de poids excessive : à la prochaine tentative d’arrêt, il faudra faire plus d’effort pour ne pas trop grossir.
  • Rechute à cause d’une baisse de motivation : des difficultés psychologiques peuvent favoriser une reprise du tabac. Le tout est d’analyser et de comprendre votre rechute, afin d’être prêt lors de la prochaine tentative.

Et si vous avez recommencé à fumer, ne vous découragez pas car les chances de succès augmentent à chaque tentative de sevrage !!!!!!!!!!

A lire : « La méthode simple pour en finir avec la cigarette. » Allen Carr.

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