Bio à tout prix ?

L’utilisation bien entendu des insecticides, pesticides et autres antibiotiques qui font de nous peut-être des Êtres Génétiquement Modifiés ! Cependant, plusieurs études récentes montrent que le bénéfice nutritionnel est minime voire inexistant à court terme, car « les teneurs en minéraux et oligo-éléments sont globalement comparables selon le mode de production » ; mais, sur le long terme, une alimentation Bio® pourrait avoir un impact positif sur la santé… Pour rappel, selon une étude de 1999, 94% des produits biologiques ne contiendraient aucun résidu de pesticides, contre 60% pour les produits issus de l’agriculture conventionnelle, dont 4% à des doses supérieures aux limites autorisées. En 2009, 22 substances ont déjà été classées comme cancérigènes ou perturbateurs endocriniens… avec un retrait prévus d’ici 2018. Mais, on ne sait toujours rien de leur effet cumulatif ou synergique entre eux !

Les aliments les plus sensibles (qui stockent facilement ces polluants et qui les transmettent) sont les œufs, les laitages, les graisses animales, certains fruits et certains légumes :

• Éviter : blette, carotte, céleri, chou frisé, concombre, épinard, fraise, laitue, myrtille, nectarine, pêche, pomme, pomme de terre, poire, poivron, raisin.
• Favoriser : ananas, asperge, aubergine, avocat, brocoli, champignons, chou, kiwi, maïs, mangue, melon, oignon, pamplemousse, papaye, pastèque, patates douces, petit pois, tomate.

Certes, il y a un léger coût à consommer Bio® (+ 20 à 40%), mais cela éviterait les dépenses superflues – donc onéreuses (confiserie, grignotage, légumes achetés en grande quantité qui pourrissent, les plats préparés… regardez le prix au Kilo !) ainsi que des fruits et légumes pauvres en oligo-élément (mais très jolis à voir !), nous lutterions aussi contre la surconsommation (et donc la surproduction), nous aiderions les petits producteurs, nous respecterions plus l’environnement (nappe phréatique, appauvrissement des sols…). Devant un tel succès, le Bio® se banalisera de plus en plus, pour devenir moins cher… Chaque achat Bio® contribue ainsi à sa démocratisation (50% des ventes se font en grandes surfaces, où les prix restent les plus stables), mais aussi à respecter son corps, si l’on extrapole. Pour mémoire, l’Homme a toujours mangé Bio® depuis la nuit des temps… jusqu’à l’Ère industrielle !

Enfin, attention… pas de Bio® à tout prix ! Il faut savoir que 1-1,5 produit Bio® sur 3 est importé. Les normes Bio européennes ne sont pas les mêmes que les normes hors-UE ! Lisez bien les étiquettes… Cependant, ne pas se retenir de manger des fruits et légumes non-Bio sous prétexte que… C’est toujours mieux de manger des fruits et légumes non Bio® que de ne pas en manger !

Attention enfin aux multitudes informations sur internet, sur la santé de nos aliments (origines, mode de culture…), car manger sainement peut devenir un hobbie frôlant la phobie : l’ orthorexie (du grec orthos, « correct », et orexis, « appétit »). C’est un ensemble de pratiques alimentaires caractérisé par l’ingestion d’une nourriture saine et le rejet systématique des aliments perçus comme malsains (malbouffe), pouvant conduire à des troubles du comportements alimentaires (TCA), une anorexie voire une phobie alimentaire avec dénutrition. Comme toujours, restons modéré !