Conseils nutritionnels

Homocysteine en excès… c’est grave docteur ?

Le dosage de l’homocystéine est un marqueur très important en médecine anti-âge. C’est un avertisseur formidable car elle est le reflet de notre façon de nous détoxifier, de fabriquer des cellules nouvelles, des hormones et aussi certains neurotransmetteurs cérébraux.

Il s’agit d’un acide aminé soufré issu du métabolisme par déméthylation de la méthionine (acide aminé essentiel, présent uniquement dans l’alimentation), dans toutes les cellules de l’organisme ; puis, le catabolisme de l’homocystéine se produit dans les reins et le foie (par reméthylation & trans-sulfuration, produisant du glutathion, anti-oxydant le plus puissant de notre organisme). Les deux voies métaboliques dépendent des vitamines B6, B9 ou B12. En cas de carence en vitamine B6, B9 ou B12, ou d’anomalies génétiques qui utilisent mal ces vitamines – mais aussi en fonction de l’âge, de la prise de certains médicaments et de pathologies associées (syndrome métabolique, atteintes hépatiques…), il y a une accumulation d’homocystéine dans le sang : on parle d’hyperhomocystéinémie (le taux de glutathion est alors très bas). A noter qu’un apport excessif de méthionine alimentaire (œufs, poissons, fruits de mer) ne provoque qu’une augmentation transitoire de l’homocystéine…

Le dosage de l’homocystéine est donc un reflet de la qualité des réactions de méthylation dans tout l’organisme et on ne peut pas se suffire d’un simple dosage des vitamines B6, B9, B12, qui même à bon taux, peuvent être malgré tout insuffisantes.

Conséquences : le vieillissement s’accélère, et le risque de maladies neuro-dégénératives (Parkinson & Alzheimer), de dépression et d’atteintes cardio-vasculaires  augmentent :

  • Risque x 2 si compris entre 10-15 micromole/l.
  •  Risque x 4 si compris entre 15-20 micromole/l.
  •  Risque x 8 si compris entre 20-25 micromole/l.
  •  Risque x 12 si supérieur à 25 micromole/l.

L’hyperhomocystéinémie est donc un facteur de risque au même titre que l’hypertension, le tabagisme ou le diabète. Il faut donc favoriser une alimentation saine et diversifiée afin d’obtenir un apport en vitamines :

  • B6 (pyroxidine) : levure sèche, germes de blé, soja, foie, viande, poisson, riz complet, avocat, légumes secs, pain complet.
  • B9 (acide folique) : levure sèche, foie, huitre, soja, épinard, légumes verts, légumes secs, pain complet, fromages, germes de blé.
  • B12 (cyanocobalamine) : foie, huitre, hareng, poissons, viandes, œufs.
    Pour éviter une fuite dans les urines de ces vitamines, il est conseillé d’éviter l’alcool et le café qui diminuent leur absorption.

Il est cependant possible de corriger ces taux avec une supplémentation en vitamine B6, B9, B12 et des molécules donnant leur groupement méthyl comme la bétaïne (Methyl’up® de Therasciences™), surtout chez les patients végétariens (carence en B12 assurée), les personnes âgées et les malnutritions type junk food.

Dans tous les cas, pour limiter l’apparition de ces maladies, en cas d’hyperhomocystéinémie, il convient de limiter les apports en méthionine (œuf, viande, fruit de mer en excès), d’associer un bon apport en vitamines du groupe B et d‘associer systématiquement un apport d’oméga 3 (préventions cardiovasculaire, ophtalmologique, endocrinienne & neurologique) ; et même un taux normal des vitamines B6, B9, B12 ne doit pas vous retenir de prendre une supplémentation (« carence fonctionnelle ») pour une bonne dégradation de l’homocystéine… car une fois la maladie déclarée, il est alors trop tard.

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