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Le Plasma Riche en Plaquette (PRP)

Le Plasma Riche en Plaquettes (PRP) provient d’une « médecine régénérative », inventée en 2008, qui s’inspire de la technique de lipofilling / lipostructure utilisée au préalable par les chirurgiens plasticiens à visée esthétique, qui réinjectaient la graisse de la face interne des genoux (autogreffe), et les constituants présents dans le plasma, au niveau du visage, pour un remodelage plus ou moins durable du relief facial avec un effet sur le tissu cutané en regard de l’injection grâce aux facteurs de croissance présents dans le plasma.

De même, la technique du « PRP » est destinée à stimuler la régénération cutanée, via l’injection d’une solution riche en plaquettes, qui vont s’activer et libérer des facteurs de croissance, ces messagers présents de façons naturelles dans votre sang. Ces derniers vont délivrer leurs messages aux cellules de la peau, les fibroblastes, pour leur demander d’améliorer leur synthèse de collagène : amélioration de la cicatrisation.

Au niveau du cuir chevelu : ce sont les cellules souches du bulbe pileux qui vont être stimulées pour se différencier en follicules pileux actifs. Cette technique s’adresse aux patients atteints de pathologie du cuir chevelu uniquement, pour améliorer la repousse capillaire ; en complément ou non d’un traitement par LED, de techniques médicales (finastéride, minoxidil, carboxythérapie sur la région des golfes temporaux) ou d’une greffe de cheveux à visée médicale en cas de lésions traumatiques du scalp.

Au niveau vaginal : les PRP vont améliorer la vascularisation locale et donc l’hydratation vaginale, diminuant ainsi troubles trophiques de la femme en péri-ménopauses et des douleurs coïtales liées à une sécheresse vaginale devenant invalidante.

Cette technique est également très utilisée en médecine du sport, pour accélérer la guérison des tendinopathies aigues ou chroniques chez les sportifs de haut niveaux, en chirurgie orthopédique, pour la prise des greffons osseux, en dentisterie pour le traitement des atteintes de la muqueuse buccale, en dermatologie pour la cicatrisation des plaies chroniques des jambes chez les patients diabétiques, ou encore en infectiologie, pour son effet bactéricide sur des bactéries multi-résistantes !

La technique du Plasma Riche en Plaquettes est un traitement médical et ne s’adresse qu’aux patients atteints d’une pathologie +/- invalidante, avec ou sans retentissement psychologique : alopécie traumatique, sécheresse vaginale, tendinite chronique, cicatrisation dirigée.

A noter que « l’alopécie androgénique correspond à une évolution naturelle de la chevelure, qui ne peut être caractérisée comme une maladie », selon l’Agence de Santé du Médicament. Le PRP n’est donc pas une indication de traitement esthétique.

Cependant, sont contre-indiqués au traitement par PRP :

  • Patient immunodéprimé (cancer, chimiothérapie, corticothérapie au long cours),
  • Pathologie infectieuse du scalp,
  • Maladie auto-immune non stabilisée (thyroïdite, lupus, polyarthrite rhumatoïde, vitiligo, SEP),
  • Troubles hématologiques (baisse des plaquettes, prise d’anti-inflammatoire non stéroïdien),
  • Patient présentant des antécédents de cicatrices chéloïdes.

La séance de PRP débute par une prise de sang  qui va être centrifugé durant 5 minutes afin de récupérer le surnageant riche en facteurs de croissance puis de le réinjecter par petites papules sur la zone à traiter  (technique de mésothérapie).

Comme il s’agit d’un traitement autologue, c’est-à-dire provenant de votre propre corps, il n’y a pas de réaction allergique, de nodules, de granulomes ou de rejets. Seule une légère rougeur voire un oedème ou des démangeaisons peuvent persister 2-3 jours.

Bien entendu, il faut attendre 6 – 8 semaines pour les premiers résultats, que le processus de régénération cellulaire se mette en route.

Le protocole comprend 3 séances espacées de 1 à 2 mois – voire jusqu’à 6 séances pour les alopécies non androgéniques sévères, avec un rappel tous les 3 à 6 mois… ce qui permet d’optimiser les résultats, et de les rendre plus durables.

ATTENTION : depuis le 30 septembre 2013, le Ministère de la Santé « interdit » – sans décret officiel de l’HAS cependant – toute utilisation à visée non médicale ou non scientifique (donc esthétique) de tissus, cellules et produits dérivés du sang, selon l’article L.1241-1 du Code de Santé Publique, malgré les résultats d’études cliniques encourageants (cf : cliquez ici). Cependant, cette interdiction ne semble pas s’appliquer aux Chirurgiens Plasticiens, pour les lipostructures du visage (graisse autologue) à visée esthétique… Le corps médical esthétique attend donc une adaptation de la loi, aux pratiques esthétiques, comme cela se fait déjà dans le reste de l’Europe ou aux USA.

C’est pourquoi nous ne proposons pas de PRP à visée esthétique comme le Vampire Lift ou Plasma Lift, pour la réjuvénation du visage, ni même pour l’alopécie androgénique qui sont devenus des pratiques interdites, aussi bien pour les médecins que pour les chirurgiens.

La prise en charge par PRP ne concerne que l’alopécie médicale modérée à sévère ou des cicatrices cutanées avec répercussions psychiques, ainsi que les troubles de trophicité vaginale entrainant sécheresse et douleur intime chez la femme, car il s’agit d’un traitement à visée thérapeutique, et assuré comme tel.

P.R.P. – « plasma riche en plaquettes »

Pour toutes questions d’ordre général, reportez-vous à la rubrique Foire Aux Questions.

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