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Injections de toxine botulique

Voici une page explicative sur les injections de toxine botulique (appelé communément Botox et réalisées par les chirurgiens esthétiques, Maxillofacial, ORL ou dermatologue), pour une meilleure compréhension du patient.

Les injections de Botox® par la toxine botulique à visée esthétique

Toutes les rides ne sont pas liées à un simple vieillissement de la toile cutanée… mais une utilisation excessive ou répétitive d’un muscle. Le but de la toxine botulique (AZZALURE®, BOCOUTURE®, LETYBO®, VISTABEL®) est de diminuer la contraction des muscles en empêchant le « dialogue » entre le nerf et le muscle.

Elle va ainsi retarder l’apparition (prévention chez les moins de 35 ans) ou l’aggravation (traitement chez les plus de 35 ans) des rides d’expression, qui deviendront, avec le temps, persistantes, même au repos (effet +/- esthétique selon les visages) : effet d’embellissement garanti par relâchement des tensions musculaires, avec un effet lissant sur les « rides de repos ».

Les zones anatomiques du visage accessibles pour le traitement à la toxine botulique sont multiples :

NB : à noter que les seules indications esthétiques ayant l’AMM (Autorisation de mise sur le Marché) restent « le traitement de la glabelle et de la patte d’oie présentant une ride sévère, avec un retentissement psychologique majeur chez le patient ».

Avant une séance, aucune préparation particulière n’est nécessaire ; pour diminuer l’inconfort des injections de botox, une crème anesthésiante peut être appliquée 1h avant. Il est important de minimiser les risques de saignement en évitant l’aspirine les 10 jours qui précèdent et qui suivent les injections, et en respectant les contre-indications suivantes :

  • Les maladies neuro-musculaires, type myasthénie, sclérose latérale amyotrophique
  • La grossesse et l’allaitement
  • Une infection au point d’injection
  • Une hypersensibilité connue à la neurotoxine botulinique A ou à la sérum-albumine.

À noter que  l’utilisation de la toxine botulinique n’est pas recommandée en cas d’antécédents de troubles de la déglutition, de dysmorphophobie, chez les patients de moins de 18 ans, ou en association avec des traitements pouvant interférer avec la transmission neuromusculaire ; et qu’il ne faut réaliser des doses trop élevées ou trop rapprochées (moins de 3 mois) au risque de s’immuniser contre la toxine (effet vaccin).

Après une séance, pendant 3 jours, il est souhaitable de contracter fortement les muscles injectés – 3 fois par jour pendant environ 5 secondes, afin de faire diffuser la toxine botulique dans le muscle. Il est aussi recommandé de ne pas faire de sport, de ne pas vous allonger, ni de vous masser énergiquement le visage pendant les 24 heures après, et d’éviter sauna et hammam pendant 1 semaine.

Habituellement, les suites de ces injections botox sont simples. Les complications et effets indésirables existent, mais sont TRANSITOIRES et TOUJOURS REVERSIBLES :

  • Rougeur localisée aux points d’injection, pouvant durer de 3 à 4 jours.
  • Hématome au niveau des zones d’injection, pouvant durer 7 à 10 jours.
  • Maux de tête, au décours des premières injections, qui disparaissent au bout de quelques jours, voire douleurs fugaces oculaires ou faciales exceptionnelles.
  • Œdèmes autour des yeux, durant quelques jours à quelques semaines.
  • Troubles de la sensibilité liés à une sensation de fixité de la zone injectée.
  • Gêne au sourire ou à la déglutition, en cas d’injection dans les lèvres ou au niveau du cou.
  • Chute des sourcils, si la toxine diffuse vers le muscle orbiculaire de l’oeil, avec une descente transitoire des sourcils, qui peut donner un air fatigué. Ce trouble régresse en quelques semaines.
  • Asymétrie du sourire en phase dynamique.
  • Chute de la paupière supérieure, lors de l’injection des rides du lion, du front ou de la ride sus-sourcilière, qui peut durer 4 à 12 semaines. Elle est rare (moins de 1% des cas), et disparaît toujours.

Après une séance, l’effet de la toxine va s’installer progressivement, en 3 à 10 jours selon la localisation (JAMAIS AVANT 48H). Petit à petit, vous pourrez de moins en moins contracter votre muscle, mais tout en gardant un minimum de contractilité afin de conserver votre expression. Un complément de botox peut être nécessaire 2-3 semaines après, une fois que la toxine est « en place », afin de rééquilibrer si besoin la balance musculaire, car il peut exister une asymétrie des muscles dans le visage : quelques unités peuvent être nécessaire. Par contre, il ne sera pas fait d’injection avant le 15ème jour et après 1 mois après la séance, car votre organisme peut s’immuniser contre la toxine (principe du vaccin), qui deviendra par la suite… Inefficace.

Cependant, l’organisme va tenter de détruire cette toxine ; la durée de vie de la toxine est donc très courte, de 3 mois en moyenne selon les études. Par contre, au fils des années et des injections, la durée d’action de la toxine va augmenter à 6 mois voire 8-9 mois.

La toxine botulique est un produit qui inquiète parfois le grand public ; mais, c’est un produit connu et utilisé depuis 1975, pour des indications comme le strabisme de l’enfant, la rétention d’urine (avis des Hautes Autorités de Santé : cliquez ici), les patients paralysés (avis des Hautes Autorités de Santé : cliquez ici), et, à partir de 1980, à visée esthétique. Certaines personnes ont fait une mauvaise presse pour le botox, avec notamment un aspect « figé » qui peut inquiéter certains patients. Mais, il s’agit là de cas exceptionnels, où la toxine est injectée en trop grande quantité et trop souvent. Pour éviter ce désagrément majeur, il suffit de se limiter à 1 flacon de toxine tous les 6 mois.

La toxine peut être associée à d’autres traitements à visée esthétique, comme l’injection de comblement de rides à l’acide hyaluronique, s’il existe une fracture dermique importante, ou la mésothérapie afin de réhydrater le derme, le peeling ou la carboxythérapie afin de prendre en charge le visage dans sa globalité. Il faudra attendre 1 mois pour la réalisation de laser ou de thermage cependant.

Les injections de Botox® par la toxine botulique à visée anti-sudation

Une indication méconnue de la toxine est le traitement de l’hyperhydrose, c’est-à-dire une sudation excessive des paumes des mains, des aisselles, du visage (syndrome de Lucie Frey) ou des pieds. Le plus souvent, il n’y a pas de causes et l’on parle d’hyperhydrose idiopathique primaire.

Souvent embarrassant, voire invalidant, ce syndrome nécessite une prise en charge adaptée. Souvent après échec des méthodes classiques (ionophorèse des mains, anticholinergiques par voie orale voire chirurgie par sympathectomie ou excision des glandes sudoripales), la toxine botulique apparait comme la meilleure solution ; l’idéal est de débuter directement avec la toxine pour ne pas perdre inutilement votre temps !

L’injection in situ de toxine botulique va inhiber la libération de la sueur par les glandes sudoripares… Cette technique a littéralement changé la qualité de vies des patients ! A noter que « l’hyperhidrose axillaire sévère ayant résisté au traitement local et entraînant un retentissement psychologique et social important » est une indication reconnue par la Haute Autorité de Santé : cliquez ici

Après une anesthésie locale (crème EMLA®), il faudra compter 1 flacon par zone (1 main ou 1 pied ou 1 aisselle).

Les effets secondaires restent les mêmes que pour toutes piqures, à savoir petits hématomes qui durent quelques jours.

En ce qui concerne les paumes des mains, exceptionnelement, une légère faiblesse musculaire peut être ressentie, liée à une injection trop profonde où la toxine diffuse alors aux muscles de la main.
L’amélioration des symptômes apparait lentement au bout de 5 – 10 jours, pour durer, en moyenne, 6 mois voire 8-10 mois selon les patients.

Retentissement psychologique et social important : une indication reconnue par la Haute Autorité de Santé.

Les injections de Botox® par la toxine botulique à visée anti-vaginisme

Une autre indication encore moins connue et reconnue, est le traitement du « vaginisme ». Il s’agit de l’impossibilité de toutes pénétrations (pénis, tampon, doigt, spéculum) suite à des troubles de la statiques des muscles du pelvis et du vagin. Un spasme musculaire plus ou moins étendue qui entraine brulures et douleurs inflammatoires pendant ou en dehors du coït (dyspareunies), et qui peut avoir un retentissement majeure dans l’histoire affective et sexuelle d’un couple.

Le plus souvent tabou, lié à un traumatisme ancien, un cadre familial ou religieux strict, aucune thérapie (sexologie, psychologie, sophrologie, acupuncture, hypnose, biofeedback, antidepresseur) n’arrive à bout du vaginisme, aboutissant ainsi à un nomadisme médical, d’autant plus anxiogène que la phobie de toute pénétration augmente au fil du temps. Il convient de briser ce silence en parlant librement de vos symptômes, et de briser le cercle vicieux « spasme – douleur – angoisse – spasme »…

Le meilleur traitement, le plus simple, le plus efficace, le plus rapide, le moins traumatisant et le moins cher pour redécouvrir sa sexualité et traiter de façon durable un vaginisme souvent envahissant reste la toxine botulique. Bien que son utilisation soit « hors AMM » en France, l’ « Evidence Based Medecin » révèle, à travers 11 études entre 1997 (date des premiers succès de la toxine dans le vaginisme) et 2012, une disparition des signes cliniques dans plus de 70 % des cas.

Ce traitement pourra ainsi vous redonner la confiance nécessaire pour surmonter ce vaginisme souvent ancien et profondément ancré en vous. Il est conseillé d’y associer des exercices périnéaux utilisant des dilatateurs vaginaux, à utiliser quotidiennement, délicatement et sous crème anésthésiante, pour augmenter progressivement, mais à votre rythme, la taille des dilatateurs, afin d’assouplir les muscles de votre périnée.

Les conditions sine qua non pour pouvoir être traitée par la toxine botulique : être en couple ET avoir un suivi spécialisé avant et après les injections, afin d’optimiser le taux de réussite de votre traitement.

Retrouvez les tarifs et informations des injections de Botox à Lyon

Les honoraires d’injection de toxine botulique sont à titre indicatif et varient selon les praticiens à Lyon.

Avis des Hautes Autorités de Santé : cliquez ici.

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